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L'ascension des Opkomens et les tribulations d'Yvarge le barde

Chapitre 1 : La traversée maudite vers les sommets glacés

Dans la brume épaisse des marais, la fine équipe des Opkomens embarqua sur un fier drakkar. Leur objectif : établir un nouveau bastion dans les hauteurs glaciales des montagnes. Eazel, le bouclier impénétrable, Yvarge , le barde aux récits épiques, Blanco, le guerrier insouciant, Alejya, la mage énigmatique, et leur meneur, Matheüs, voguaient avec courage vers l’inconnu.

— « C’est moi ou cette eau est plus noire que mon dernier polissage d’onyx ? » grogna Blanco en fixant les remous inquiétants.

— « C’est pas de l’eau, c’est notre destin qui se noie lentement ! » répondit Yvarge en tentant de se donner un air héroïque.

Le navire atteignit tant bien que mal les contreforts de la montagne. De là, ils commencèrent une ascension éprouvante, gravissant des pentes abruptes, glissant sur la glace traîtresse et maudissant chaque flocon de neige. Mais dès qu’ils posèrent le pied au sommet… un hurlement lugubre déchira la nuit.

— « J’ai un mauvais pressentiment… » murmura Alejya en resserrant son capuchon.

Le combat s’engagea aussitôt ! Des loups hurlants, des fantômes vengeurs, et même un redoutable Fenring s’abattirent sur eux. Blanco, bien sûr, fut le premier à tomber. Son dernier cri fut un légendaire :

— « Dites à ma hache que je l’aimais… »

Après un affrontement nocturne dantesque, où Matheüs fendait l’air de sa lame et Yvarge chantait des ballades motivantes en évitant de se battre, les Opkomens mirent enfin la main sur la montagne. Victoire !

— « On a réussi ! » s’exclama Eazel.

— « Ouais… mais on a oublié la bière en bas. » conclut Yvarge d’un air maussade.

Chapitre 2 : Un accueil chaleureux à Kattegat

Le lendemain, Yvarge descendit la montagne pour rendre visite au nouveau village de Kattegat, où il fut accueilli par Yvar et Agivers. Le village était magnifique, posé au bord de l’océan, et l’air y était bien plus respirable que dans les marais. Bien qu’encore en construction, on pouvait déjà admirer l’ampleur du travail accompli.

— « Bienvenue, barde ! Nous avons une chambre confortable et du poisson frais ! » déclara Agivers en tapant sur l’épaule d’Yvarge.

— « Ahhh, enfin un endroit où je peux me reposer sans qu’un loup tente de me ronger les mollets. »

Alors qu’il admirait le lever du soleil filtrant à travers les arbres, il se promit de composer une chanson sur cet endroit… une fois qu’il aurait assez bu d’hydromel pour se rappeler des paroles. Peut-être qu’un jour, il viendrait même s’y installer pour de bon…

Chapitre 3 : L’expérience culinaire de Laguerta

Après un bon repos, Yvarge décida de revenir à Horlune. Là, il fit la rencontre de Laguerta, une nouvelle guerrière à l’épée redoutable et… aux talents de cuisinière discutables. Ils décidèrent de se rendre à la base des Opkomens pour refaire le plein de ressources.  

Avant d’atteindre celle-ci, Yvarge et Laguerta durent traverser la forêt noire, une étendue dense et menaçante où le vent sifflait entre les troncs noueux. L’expédition, qui devait être une simple traversée, se transforma en un périple cauchemardesque lorsqu’un troll affamé flaira leur passage.

— « Bon, j’espère que tu cours vite. » murmura Yvarge, fixant la silhouette massive à l’horizon.

— « Courir ? Moi ? Je préfère l’affronter ! » répliqua Laguerta en dégainant son épée.

Après une course-poursuite épique ponctuée de chutes maladroites et d’insultes mutuelles, ils parvinrent enfin à semer leur assaillant et atteignirent la base des Opkomens, épuisés mais victorieux. Là, Matheus les accueillit avec son habituel air imposant, jaugeant la nouvelle venue d’un regard perçant.

— «  T’as survécu à la forêt noire avec Yvarge ? » demanda-t-il en croisant les bras.

— « Facile ! » répondit fièrement Laguerta.

Matheüs, amusé, hocha la tête avant de lui tendre une chope d’hydromel.

— « Dans ce cas, bienvenue. Ici, c’est un havre de paix… sauf quand Yvarge chante! » et il quitta en affirmant qu’Odin lui-même le demandait… ou plus probablement parce qu’il avait repéré un tonneau d’hydromel qui nécessitait son attention divine.

Après une nuit de repos bien méritée, Yvarge et Laguerta décidèrent que le confort de la base était agréable… mais que l’appel de l’aventure l’était encore plus. Sans perdre de temps, ils repartirent explorer les profondeurs de la forêt noire, fouillant cryptes abandonnées et sombres recoins où la lumière peinait à percer.

Leur périple fut marqué par des affrontements contre des squelettes peu enclins à les voir piller leurs tombes, des araignées gigantesques surgissant de l’ombre, et des murmures inquiétants qui semblaient les suivre à chaque détour.

 — « J’ai l’impression qu’on est observés… » chuchota Yvarge, le dos collé à un vieux tronc.

 — « Ça, ou bien t’es encore trop parano après notre dernière rencontre avec le troll. » répliqua Laguerta en écrasant un crâne sous sa botte.

 Après toutes ces aventures, ils décidèrent de prendre le repas sur le bord de l’océan.

— « Je vais te préparer un vrai festin ! » s’exclama-t-elle en allumant un feu.

Elle lança un beau morceau de viande sur le gril, puis se mit à raconter ses exploits. Mais absorbée par son récit, elle oublia de surveiller la cuisson.

— « Euh… ça sent le cramé… »

— « Non, c’est normal, c’est pour donner du goût ! » assura-t-elle.

Quelques instants plus tard, la viande prit feu dans une gerbe d’étincelles et Laguerta hurla en tentant de la sauver avec son bouclier.

— « Bravo, Laguerta, on voulait un repas, pas un sacrifice aux dieux du feu ! » lança Yvarge, retenant un fou rire.

Finalement, après un combat acharné contre les flammes, le repas fut servi… bien carbonisé.

— « C’est… c’est croustillant. » osa commenter Yvarge en grimaçant.

Laguerta éclata de rire et répliqua :

— « J’appelle ça… le rôti du dragon ! »

Ainsi, entre victoires, combats et repas plus ou moins réussis, l’aventure de ce duo improbable se poursuivit, dans un monde où même un simple dîner pouvait devenir une épreuve digne des dieux!

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